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L’urgence sanitaire dans une perspective historique. Lettre ouverte aux gouvernements des pays membres et aux institutions de l’UE

von · 8. April 2020

Par: Carlo Spagnolo – Vito Gironda – Christian Jansen – Massimiliano Livi

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Le document ci-joint est le résultat d’une discussion entre les quatre premiers signataires sur la nécessité pour la communauté des historiens de prendre position contre la dérive anti-allemande qui se nourrit de récits non seulement dangereux mais aussi erronés. Inversement, il n’y a pas qu’en Allemagne que l’on oppose les pays “vertueux” à faible dette publique aux pays “irresponsables” du Sud.
Et cela nous préoccupe énormément, non seulement parce que les promoteurs se préoccupent de l’histoire de l’Allemagne et savent à quel point les relations entre l’Italie et l’Allemagne ont affecté l’histoire de tout le continent, mais aussi parce que les distorsions ont un effet sur le durcissement des positions respectives dans l’opinion publique. Cela doit être évité.

Nous n’élevons pas la voix à la légère, mais nous entendons avertir les plus hauts responsables institutionnels de toute l’UE que, si des décisions courageuses ne sont pas prises et si des mesures sans précédent et clairvoyantes ne sont pas prises, la crise actuelle pourrait devenir une situation d’urgence pour la démocratie elle-même.

Carlo Spagnolo – Christian Jansen – Vito Gironda – Massimiliano Livi

L’urgence sanitaire dans une perspective historique. Lettre ouverte aux gouvernements des pays membres et aux institutions de l’UE

Revue de presse

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En tant qu’historiens, nous constatons avec inquiétude le recours fréquent aux stéréotypes nationaux face à une urgence qui exige une analyse détachée et une vision à long terme. Ce n’est peut-être pas à nous de jouer les médiateurs contre les stéréotypes qui reviennent inévitablement dans les situations de crise. Et il s’agit d’une crise grave qui n’est pas seulement une crise sanitaire, mais aussi une crise sociale et économique qui se prépare dans de nombreux pays européens une fois passée l’urgence. Si le PIB chute de 2,5 % pour chaque mois de confinement, il y aura une récession d’au moins 7,5 % dans les pays de l’UE les plus touchés par le virus. D’ici la fin de l’année, les estimations officielles parlent d’une chute de 10 % du PIB en Italie. Après la récession de 2008-2011, cela pourrait être mortel et forcer les pays les plus affaiblis à sortir de l’euro et à déclencher une crise bancaire qui concernerait toute l’Europe méditerranéenne mais qui ne laisserait pas les autres pays indemnes. Est-ce un scénario trop pessimiste ?

Ceux qui ont étudié comment les crises peuvent se transformer en tragédies devraient essayer de mieux informer l’opinion publique avec, à ce stade, une information plus qualifiée. Les pays membres de l’UE sont confrontés à des choix difficiles et probablement irréversibles, en bref, nous sommes aujourd’hui confrontés à ce que l’on peut appeler, sans devoir minimiser la chose, un “tournant historique”. La conjoncture actuelle semble avoir mis en évidence, à la fois les déséquilibres d’une mondialisation qui a donné la priorité à la finance sur l’économie réelle, et certaines questions non résolues du traité de Maastricht et de l’Union économique et monétaire. Les unions douanières et les accords monétaires sans unité politique prendront fin tôt ou tard. Si les asymétries structurelles, que l’urgence sanitaire ne peut qu’exacerber, ne sont pas surmontées, l’Union pourrait s’effondrer.

Quel est donc notre rôle ? Nous voulons qu’il soit clair que si l’Allemagne réunifiée ne devra jamais oublier les responsabilités historiques découlant de sa position “centrale” en Europe continentale, la France, l’Espagne et l’Italie doivent montrer qu’elles peuvent se débrouiller seules et être à la hauteur de leurs meilleures traditions démocratiques. Quand cet équilibre a été perdu de vue, c’est tout le continent qui en a souffert.  Le déclin de l’Europe est un phénomène historique irréversible, et les membres de l’UE doivent réaliser qu’ensembles, ils disposent d’un marché intérieur suffisant pour soutenir et maîtriser ce déclin. À court terme, certains États peuvent être en mesure de sortir de la crise par leurs propres moyens, mais à long terme, ils seront subordonnés aux grandes puissances militaires. Si les fils qui tissent l’Europe (et pas seulement l’UE) devaient se rompre à nouveau, nous serions replongés dans des conflits que nous ne connaissons que trop bien.

Les deux guerres mondiales et le fascisme auraient dû nous faire prendre conscience que la responsabilité du déclin était européenne. Après 1945, le prix à payer fut la division du continent et sa supervision confiée à deux superpuissances. La République fédérale d’Allemagne ne doit pas oublier qu’elle a été reconstruite par les alliés pour servir l’Ouest dans une perspective de croissance démocratique anticommuniste. Son État de droit est étroitement lié à une intégration européenne qui, née dans ce contexte, a cherché à le transcender. En 1989, a peut-être été manquée, l’occasion d’accomplir un pas plus audacieux vers une véritable constitution européenne. Dans quelle mesure une élaboration historique insuffisante de ce déclin a-t-elle contribuée à ce résultat ?

L’argument moralisateur selon lequel l’Allemagne devrait restituer des réparations de guerre dont elle avait été dispensée par les Alliés n’a aucun sens aujourd’hui, surtout s’il est soutenu par les pays ex-fascistes. D’autre part, le refus des États “vertueux” de reconnaître les avantages du marché commun et leur volonté d’exiger une ultérieure austérité de la part des pays qui ont subi des réductions inacceptables de leurs prestations sociales pendant de nombreuses années, sont tout aussi inacceptables. Des leçons de l’histoire doivent être tirées à un niveau plus général : le souvenir de la défaite globale du continent en 1945 doit être retenu comme le pivot d’une obligation commune envers la démocratie, la justice sociale et la paix envers lequel l’économie doit se montrer fonctionnelle.

Aujourd’hui, il s’agit de penser le futur, de garantir des normes communes en matière de salaires et de protection sociale, de redonner des perspectives d’avenir aux jeunes générations, bref, il faut confier à l’UE des tâches que les États-nations, nés à une certaine époque historique, ne peuvent pas remplir, comme la sécurité collective, la protection de l’environnement, les grandes infrastructures de télécommunication et la recherche fondamentale à grande échelle. Beaucoup a été fait et il serait coupable de tout dilapider face à une résurgence du nationalisme.

Il ne s’agit pas seulement de sauvegarder les créanciers face aux débiteurs, mais aussi de penser en termes d’avenir collectif en se dotant des moyens pour l’accomplir. Il est évident pour tous que les pays débiteurs ont de graves responsabilités dans les défaillances de leurs systèmes fiscaux et de santé publique. D’un autre côté, il est tout aussi évident qu’il n’y a aucune responsabilité collective de la part des citoyens des pays débiteurs, de même que, comme les historiens enseignent, il n’y pas de responsabilité collective des peuples qui puisse expliquer les fascismes et les guerres. Aujourd’hui, quelles responsabilités pourraient-on attribuer aux travailleurs salariés des pays débiteurs? Et les pays riches ne devraient-ils pas reconnaître les asymétries qui les favorisent, comme le coût de l’argent à des taux inférieurs qui fausse la concurrence dans le marché unique ? Pourquoi des salaires aussi bas se maintiennent-t-ils dans les pays les plus riches, ceux qui enregistrent des surplus commerciaux élevés, faisant ainsi reculer la demande intérieure en Europe et empêchant la solidarité entre travailleurs?

Les historiens peuvent inviter les gouvernements et les institutions européennes à analyser le présent avec plus de recul et à admettre que de nombreux signaux d’alarme qui avaient annoncé la crise actuelle ont été négligés. La responsabilité morale des gouvernements européens n’est pas mitigée par les manquements de certains de ses membres. Les fils de la démocratie et de l’intégration européenne sont si intimement liés que si la deuxième disparaissait, la première aussi serait en péril. Et c’est déjà le cas aujourd’hui.

Il faut souhaiter que les choix qui se feront ne seront pas dictés par une logique de conjoncture immédiate ou liée aux intérêts privés, mais, au contraire, tiendront compte d’une vision à long terme des besoins vitaux des communautés qu’il importe que la politique soit capable d’interpréter. Si la politique sera incapable de réaliser un “compromis créatif”, elle plongera dans une dimension simplificatrice et apocalyptique.

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Signatures

  1. Carlo Spagnolo, Università di Bari
  2.     Vito Gironda, Università di Bielefeld
  3.     Christian Jansen, Università di Treviri
  4.     Massimiliano Livi, Università di Treviri
  5.     Paolo Pombeni, Università di Bologna
  6.     Stefano Cavazza, Università di Bologna
  7.     Brunello Mantelli, Università della Calabria
  8.     Laura Di Fabio, Università di Treviri
  9.     Jacopo Ciammariconi, Università di Treviri
  10. Francesco Leone, Università di Treviri
  11. Marica Tolomelli, Università di Bologna
  12. Deborah Cuccia, Stiftung Universität Hildesheim, Institut für Geschichte
  13. Carolina Castellano, Università di Napoli Federico II
  14. Sara Lorenzini, Università di Trento
  15. Andrea Di Michele, Università di Bolzano
  16. Alessia Terrinoni, WWU Münster
  17. Silvia Del Zoppo, Università di Milano/Universität Heidelberg
  18. Lucrezia Ranieri, Università della Tuscia
  19. Beatrice Benocci
  20. Andrea D’Onofrio, Università degli Studi di Napoli Federico II/SISCALT
  21. Filippo Triola, Università di Bologna
  22. Filippo Focardi, Università di Padova
  23. Pierluigi Pironti, Stiftung Topographie des Terrors/Dokumentationszentrum NS-Zwangsarbeit, Berlino
  24. Daniele Toro, Università di Bielefeld
  25. Stefan Laffin, Università di Bielefeld
  26. Costanza D’Elia, Università di Cassino
  27. Alessandro Salvador, University of Nottingham
  28. Fiammetta Balestracci, German Historical Institute of London
  29.  Umberto Tulli, Università di Trento
  30. Daniela Saresella, Università degli Studi di Milano
  31. Valentine Lomellini, Università di Padova
  32. Giuliana Laschi, Università di Bologna
  33. Raffaello Pannacci, Università di Perugia
  34. Federico Trocini, Università degli Studi di Torino
  35. Antonio Bonatesta, Università di Padova
  36. Serge Noiret, European University Institute 
  37. Leonardo Rapone, Università della Tuscia
  38. Nicola Camilleri, Università di Padova
  39. Giovanna D’Amico, Università di Messina 
  40. Simone Neri Serneri, Università di Firenze
  41. Marco Bresciani, Università di Firenze
  42. Sebastian De Pretto, Basilea
  43. Roberto Sciarrone, Sapienza Università di Roma
  44. Alexander Kraus, Institut für Zeitgeschichte und Stadtpräsentation der Stadt Wolfsburg
  45. Nicola Bassoni
  46. Maria Salvati, già Università di Bologna
  47. Gabriele D’Ottavio, Università di Trento
  48. Enrico Acciai, Università degli Studi di Roma “Tor Vergata”
  49. Paolo Zanini, Università degli Studi di Milano
  50. Bianca Gaudenzi, Istituto Storico Germanico di Roma/Università di Cambridge
  51. Bottecchia Giordano, Université Paris 8
  52. Mario De Prospo, Università degli studi di Pavia
  53. Jacopo Perazzoli, Università degli Studi di Milano
  54. Gabriele Clemens, Universität des Saarlandes
  55. Federico Trocini, Università degli Studi di Torino
  56. Alfonso Botti, Università degli Studi di Modena e Reggio Emilia
  57. Gaetano Morese
  58. Luca Fenoglio, University of Leicester
  59. Armando Pitassio, già Università degli studi di Perugia.
  60. Steven Forti, Universitat Autònoma de Barcelona / IHC-Universidade Nova de Lisboa
  61. Franco Motta, Università di Torino
  62. Massimo De Giuseppe, Univ. di Milano
  63. Monica Fioravanzo, Università di Padova
  64. Andrea Baravelli, Università di Ferrara
  65. Stefano Musso, Università di Torino
  66. Nicola Labanca, Università di Siena
  67. Antonio Fino, Università del Salento (in pensione)
  68. Marco Palla, Università di Firenze (in pensione)
  69. Martin Sabrow, Leibniz-Zentrum für Zeithistorische Forschung, Potsdam
  70. Margherita Angelini, Università di Padova (cultrice) e insegnante
  71. Giuseppe Iglieri, Università degli Studi di Cassino e del Lazio meridionale
  72. Mirco Dondi, Università di Bologna
  73. Luciano Zani, Sapienza Università di Roma
  74. Enrico Palumbo, Università IULM
  75. Andrea Santangelo, Università di Tuebingen
  76. Luciana Mella, Düsseldorf
  77. Patricia Chiantera, Università di Bari
  78. Alberto Basciani, Università Roma Tre
  79. Paolo Pezzino, Università di Pisa
  80. Toni Ricciardi, Université de Genève
  81. Andrea Azzarelli, Società Napoletana di Storia Patria
  82. Luciano Segreto, Università di Firenze
  83. Maurizio Ridolfi, Università della Tuscia e di Roma Tre
  84. Xosé M. Núñez Seixas, Universidade de Santiago de Compostela
  85. Federico Romero, Istituto Universitario Europeo
  86. Petra Terhoeven, Universität Göttingen
  87. Vittorio Vidotto, Roma
  88. Anke Silomon, Stiftung Garnisonkirche Potsdam
  89. Valerio Torreggiani, Universidade de Lisboa
  90. Riccardo Piccioni, Università di Macerata
  91. Fabio Zucca Università dell’Insubria
  92. Emanuele Gatti, Danube University Krems (Ö)
  93. Werner Daum, FernUniversität in Hagen
  94. Renato Camurri, Università di Verona
  95. Massimiliano Aloe, Rende
  96. Riccardo Mario Cucciolla, LUISS
  97. Roberta Pergher, Indiana University
  98. Edmondo Montali, Fondazione Giuseppe Di Vittorio Roma 
  99. Luciano Tosi, Università degli studi di Perugia
  100. Federico Mazzini, Università di Padova
  101. Raoul Pupo, Università di Trieste
  102. Angela Villani, Università di Messina
  103. Fabio Zucca, Università dell’Insubria
  104. Giancarlo Pellegrini Università di Perugia
  105. Monica Fioravanzo, Università di Padova
  106. Francesco Villani, Università degli Studi di Napoli Federico II
  107. Thomas Großbölting, WWU Münster
  108. Gabriele Metzler, Humboldt-Universität zu Berlin
  109. Paolo Carusi, Università Roma Tre
  110. Paolo Raspadori, Università di Perugia
  111. Thomas Welskopp, Universitá di Bielefeld
  112. Andrea Becherucci, European University Institute
  113. Elena Dagrada, Università degli Studi di Milano
  114. Luca Lecis, Università degli Studi di Cagliari
  115. Stefano Magagnoli, Università degli Studi di Parma
  116. Dorothea Wohlfarth, Deutsches Archäologisches Institut Rom
  117. Antonino Baglio, Università degli Studi di Messina
  118. Simon Unger-Alvi, Deutsches Historisches Institut in Rom
  119. Matthias Springborn, Doktorand, Universität Potsdam
  120. Giorgio Grimaldi, Università degli Studi di Genova
  121. Julian Traut, Monaco di Baviera
  122. Maddalena Alvi, University of Cambridge
  123. Kordula Wolf, Deutsches Historisches Institut in Rom
  124. Livio Zerbinati, ISERS
  125. Daria De Donno, Università del Salento
  126. Maria Antonella Fusco, Mibact (in pensione)
  127. Cristina Cavallaro, Università degli studi di Torino
  128. Antonio Carbone, Deutsches Historisches Institut in Rom
  129. Cinzia Venturoli, Bologna
  130. Chiara Ottaviano, Cliomedia Public History, Torino
  131. Tiziano Torresi, Università degli Studi Roma Tre
  132. Angelo Ventrone, Università degli Studi di Macerata
  133. Enrica Salvatori, Università degli Studi di Pisa
  134. Dietmar Süß, Universität Augsburg
  135. Thomas Kroll, Friedrich-Schiller-Universität Jena
  136. Michael Wildt, Humboldt-Universitaet zu Berlin 1
  137. Costanza Calabretta
  138. Giorgio Mezzalira, Bolzano/Bozen
  139. Christina Morina, Universität Bielefeld
  140. Giuseppe Trebbi, Università di Trieste
  141. Luca Renzi, Università di Urbino Carlo Bo
  142. Christoph Lorke, WWU Münster
  143. Michael Gehler, Stiftung Universität Hildesheim
  144. Gabriele Paolini, Università di Firenze
  145. Giovanni Bernardini, European University Institute
  146. Emanuela Costantini, Università degli Studi di Perugia
  147. René Moehrle, Universität Trier
  148. Vincenzo Schirripa, Lumsa
  149. Ubaldo Villani-Lubelli, Università del Salento
  150. Lucia Ceci, Università di Roma Tor Vergata
  151. Frank Bösch, Universität Potsdam/Leibniz-Zentrum für Zeithistorische Forschung (ZZF)
  152. Eva Schlotheuber, Universität Düsseldorf/ Vorsitzende des Verbandes der Historiker und Historikerinnen Deutschlands
  153. Till Kössler, Universität Halle-Wittenberg
  154. Anna Maria Schmidt, Universität Duisburg-Essen
  155. Andrea Sangiovanni, Università degli studi di Teramo
  156. Edoardo Borruso, Università Bocconi Milano (in pensione)
  157. Andrea Azzurrini, Università Trier
  158. Jens Späth, Universität des Saarlandes
  159. Florian Hartmann, RWTH Aachen University
  160. Thomas Etzemüller, Universität Oldenburg
  161. Edith Pichler, Centre for Citizenship, Social Pluralism and Religious Diversity
  162. Gianfranco Macrì, Università di Salerno
  163. Emma Mana, Università degli studi di Torino
  164. Emanuele Bernardi, Università “Sapienza” di Roma
  165. Wilko Graf von Hardenberg, Max-Planck-Institut für Wissenschaftsgeschichte, Berlin
  166. Franca Varallo, Università degli Studi di Torino
  167. Manfredi Merluzzi, Università Roma Tre
  168. Angela Romano, European University Institute
  169. Giulio Navarra, Università del Salento
  170. Norman Aselmeyer, European University Institute/Universität Bremen
  171. Marco Brando, giornalista e saggista, socio Aiph, Milano
  172. Mauro Venier, Fisico, industria privata
  173. Cinzia Dal Maso, giornalista, Roma
  174. Andrea Filippo Saba, storico, Istituto nazionale Ferruccio Parri, Milano
  175. Pierluigi Feliciati, ricercatore di scienze documentarie, Università di Macerata
  176. Francesco Pitassio, Università degli Studi di Udine
  177. Marta Margotti, Università degli Studi di Torino
  178. Giuseppe Petralia, Università di Pisa
  179. Andrea Giardina, Scuola Normale Superiore
  180. Gia Caglioti, Università di Napoli Federico II
  181. Josef Prackwieser, LMU München
  182. Linus Rapp Folkwang Universität der Künste, Essen
  183. Matteo Maserati, PhD student, Università degli Studi di Salerno
  184. Fernando Puzzo, Università della Calabria
  185. Bruno Bonomo, Sapienza Università di Roma
  186. Anna Maria Minutilli
  187. Niccolò Pianciola, Lingnan University, Hong Kong
  188. Christopher Kopper, Universität Bielefeld
  189. Roberto Garaventa, Università di Chieti-Pescara
  190. Simon Staffler, Università degli Studi di Milano
  191. Jean-Marie Palayret, Archives historiques de l’Union européenne.
  192. Antje Flüchter, Universität Bielefeld
  193. Veronica Cesarco, Köln
  194. Elena Vigilante, Università degli studi della Basilicata
  195. Lucia Boschetti, Università di Bari
  196. Daniel Siegmund, unabhängiger Historiker, Leipzig
  197. Volker Kraus, Ulm
  198. Anna Elia, München
  199. Tiziana Lazzari, Università di Bologna
  200. Massimiliano Passerini, WWU Münster / Lehrer
  201. Javier Ugarte Tellería, Universidad del País Vasco / EHU
  202. Xosé Ramón Veiga. Universidade de Santiago de Compostela
  203. Carme Molinero. Universitat Autònoma de Barcelona
  204. Pere Ysàs, Universitat Autònoma de Barcelona.
  205. Pedro Carasa Soto. Universidad de Valladolid
  206. Ester De Fort, Università di Torino
  207. Antonio Fco. Canales, Universidad Complutense de Madrid
  208. Juan José Onofre Franco, Universitat de Barcelona
  209. Jesús Mirás Araujo, Universidade da Coruña
  210. José María Faraldo, Universidad Complutense de Madrid
  211. Gloria Priego de Montiano, Universidad de Córdoba (España)
  212. Manuel Bueno Lluch, Archivo Histórico de CCOO de Andalucía (España)
  213. Paulino Martínez Fernández, Universidade da Coruña.
  214. Adriana Borra, University of Vermont
  215. Florian Kobler, Universität Konstanz
  216. Daniel Hedinger, LMU München
  217. Christopher Schulte-Schüren, Universität Bielefeld
  218. Francesca Guiducci, Università degli Studi di Perugia
  219. Andreas Gestrich, Universität Trier
  220. Laurent Warlouzet, Paris Sorbonne Université
  221. Antonio Moreno Juste, Universidad Complutense de Madrid
  222. Catarina Mahnke, Bremen
  223. Javier Ponce, Universidad de Las Palmas de Gran Canaria
  224. Mar Rubio Varas, Universidad Pública de Navarra
  225. Ricardo Campos Marín. Instituto de Historia. CSIC. Madrid
  226. Christoph Herkströter, Universität Bielefeld
  227. 227- Rosa M Medina Doménech. Universidad de Granada.
  228. Matthias Waechter, CIFE Nice
  229. Michael Jung, Leibniz Universität Hannover
  230. Jörg Requate, Universität Kassel
  231. Paola Guglielmotti, Università di Genova
  232. Alberto Ramos, Universidad de Cádiz
  233. María Jesús Facal, Universidad de Vigo
  234. Mercedes Fernández Paradas, Universidad de Málaga
  235. Silke Panoriou, Athens – Greece
  236. Adoración Álvaro Moya, CUNEF University, Madrid
  237. Martin Hallmannsecker, Berlin
  238. Lotte Kosthorst, Johannes Gutenberg-Universität Mainz
  239. Nuria Puig, Universidad Complutense de Madrid
  240. Álvaro Ferreira da Silva, Nova School of Business and Economics, Lisbon, Portugal
  241. Miguel Ángel Ruiz Carnicer, Universidad de Zaragoza, España.
  242. Claudio Caldarazzo
  243. Xavier Andreu Miralles, Universitat de València
  244. Vanni D’Alessio, Università di Napoli Federico II
  245. Daniel Kosthorst, Leipzig
  246. Daniel Castillo Hidalgo, Universidad de Las Palmas de Gran Canaria
  247. Estrella Trincado, Universidad Complutense de Madrid
  248. Yolanda Blasco, Universitat de Barcelona
  249. Stefano Livi, PhD Sapienza Università di Roma
  250. Miguel Ángel Perfecto García. Universidad de Salamanca
  251. Veronika Proske, Corvinus Universität Budapest
  252. Malte Zill, Universität Hamburg
  253. Richard Steinberg, Universität Hamburg
  254. Simon Mair, München
  255. Nicole Demarchi, Università di Padova
  256. Rosa Smurra, Università di Bologna
  257. Raúl Mínguez Blasco, University of Leeds
  258. Antonella Barzazi, Università di Padova
  259. Philipp Nielsen, Sarah Lawrence College, NY/MPI für Bildungsforschung, Berlin
  260. Giovanni Collamati, Sapienza, Università di Roma
  261. Andrea Rehling, Universität Augsburg
  262. Jan-Pieter Forßmann, Berlin
  263. Rebeca Saavedra Arias, Universidad de Cantabria
  264. Tina Schröer, Universität Bonn
  265. Daniel Schmidt, ISG Gelsenkirchen
  266. Peter Pichler, Karl-Franzens-University Graz
  267. Vincenzo Lavenia, Università di Bologna
  268. Anke te Heesen, Humboldt-Universität zu Berlin
  269. Manfred Wiens, Witten
  270. Fausto Mirabile, Düsseldorf
  271. Francesca Sofia, Università di Bologna
  272. Johanna Kegel-Maier, Bornhöved
  273. Miguel Angel Perfecto García, Universidad de Salamanca
  274. Vincenzo Lavenia, Università di Bologna
  275. Andrea Casalboni, Sapienza Università di Roma
  276. Caterina Cappuccio, Bergische Universität Wuppertal
  277. Francesco Senatore, Università di Napoli Federico II
  278. Rajko Pertot
  279. Sergio Sánchez Collantes, Universidad de Burgos
  280. José Luis Ledesma, Universidad Complutense de Madrid
  281. Christoph Laucht, Swansea University, Wales, United Kingdom
  282. Armin Lux, Bergisch Gladbach
  283. Alberto Palladini, Ministero per i Beni e le Attività Culturali
  284. Vincenzo Lavenia, Università di Bologna
  285. 285 Lourenzo Fernández Prieto. Universidade de Santiago de Compostela. Galicia. Spain
  286. Giulia Zornetta, Università di Padova
  287. Luigi Masella, Università di Bari
  288. Francesco Paolo Tocco, Università di Messina
  289. Eduardo Rey Tristán, Universidad de Santiago de Compostela
  290. Simone Lombardo, Università Cattolica del Sacro Cuore, Milano
  291. Federico Lattanzio, Università di Roma Tor Vergata
  292. Ludovico Matrone, Università degli Studi di Torino
  293. Franz-Josef Arlinghaus, Universität Bielefeld
  294. Julian Slavov, Düsseldorf
  295. Niels Weise, Institut für Zeitgeschichte München-Berlin
  296. Juan Luis Nevado Encinas, Universidad Autónoma de Madrid
  297. Markus Trutenau, FH-Bielefeld
  298. Francesco Borghero, Università degli Studi di Firenze e Siena
  299. Enzo Fimiani, Università di Chieti-Pescara
  300. Cecilia Bighelli, ricercatrice sociale, Trento
  301. Bettina Pfotenhauer, Stadtarchiv Muenchen / LMU Muenchen
  302. Justo Beramendi, Universidade de Santiago de Compostela
  303. Cristian Rodríguez Mesa, Universidad de Cádiz
  304. Mikel Urquijo, Universidad del País Vasco / Euskal Herriko Unibertsitatea
  305. David Chao Castro, Universidade de Santiago de Compostela
  306. Juan José Martín García, Universidad de Burgos
  307. Carolina Rodríguez-López, Universidad Complutense de Madrid
  308. Björn Gebert, Westfälische Wilhelms-Universität Münster
  309. Carmen García. Universidad de Oviedo (España)
  310. Fabian Lemmes, Ruhr-Universität Bochum
  311. Marco Kerber, Gütersloh / Fernuniversität Hagen (Germany)
  312. Franziska Decker, Otto-Friedrich-Universität Bamberg
  313. Matilde Eiroa, Universidad Carlos III de Madrid
  314. Patrik Baab
  315. Christian Salm, European Parliament Bruxelles
  316. Gabriella D’Agostino, Università degli studi di Palermo
  317. Pietro Corrao, Università degli studi di Palermo
  318. Andrea Antonio Verardi, University of Helsinki
  319. Francisco Acosta Ramírez, Universidad de Córdoba
  320. Andrea Fara, Sapienza Università di Roma
  321. Carlos Sanz, Universidad Complutense de Madrid
  322. Robert Himmrich, Düsseldorf
  323. Alberto Marcos Martín, Universidad de Valladolid
  324. Johannes Börmann, Ulm.
  325. Antonio Santamaría García. CSIC. España
  326. Giorgio Potì, Post-doc research fellow at DHI Rom
  327. Mª José Martínez, Universidad de Murcia
  328. Manuel Casado Arboniés. Universidad de Alcalá
  329. Vladimir López Alcañiz, investigador independiente, Barcelona
  330. Sigfrido Vázquez Cienfuegos, Universidad de Extremadura
  331. Emilio Sola Castaño, Universidad de Alcalá.
  332. Rosario Santanastasio, Archeoclub d’Italia
  333. Lilyam Padrón Reyes Universidad de Cádiz
  334. Lorenzo Silva Ortiz. PhD student, Universidad de Extremadura
  335. Manuel Talamante Pérez, INU Champollion Albi-Rodez, Francia.
  336. Ernique Perdiguero. Universidad Miguel Hernández de Elche (Alicante, España)
  337. Jesús Blanco García. Universidad de Sevilla (Sevilla, España)
  338. Regina Schulte, Bochum
  339. Ulrich Wyrwa, Universität Potsdam
  340. Ulrike Reuter, Berlin
  341. Paula Rodríguez Modroño, Universidad Pablo de Olavide, Sevilla
  342. Emilio Pérez Romero, Universidad Complutense de Madrid
  343. Angelika Burtscher, Bozen
  344. Roberto J. López, Universidad de Santiago de Compostela
  345. César Rina Simón, Universidad de Extremadura.
  346. Antonio Brusa, Università di Bari
  347. Leila El Houssi, Università di Firenze
  348. Paolo Ercolani, Università di Urbino
  349. Caterina Lavarra, Università di Bari
  350. Giulia Frontoni, Amburgo
  351. Nicola Cusumano, Università degli Studi di Palermo
  352. Pier Virgilio Dastoli, Movimento Europeo
  353. Ruth Nattermann, LMU München
  354. Giovanna Grenga, Roma – Fondazione/Stiftung Alexander Langer
  355. Michelangelo De Donà, INDEF Bellinzona (Svizzera)
  356. Enrico Basso, Università degli Studi di Torino
  357. Philipp Schütze, Berlin
  358. Inès Charlotte Mosgalik, Sciences Po
  359. Norbert Weiss, Arbeitskreis “Lokale Zeitgeschichte Calw”, Calw
  360. Krystyna Janas-Weiss, Arbeitskreis “Lokale Zeitgeschichte Calw”, Calw
  361. Toni Morant i Ariño, Universitat de València
  362. Heinrich Nikolaus Caspary, Seeheim-Jugenheim
  363. José Luis Antas Ramos, A Coruña
  364. Marina Caffiero, Sapienza Università di Roma
  365. Hartmut Schernbeck, Berlin
  366. Gerlinde Vetter
  367. Anna Perini
  368. Frank Rausch, St Ingbert
  369. Hans-Dieter Dörr
  370. Götz Eberspächer
  371. Gert Sørensen
  372. Natalie Petiteau, Avignon Université
  373. Marianne Zepp, Berlin
  374. Jan Neubauer, Universität Augsburg
  375. Florian Jansen, Köln
  376. Hans-Walter Schmuhl, Universität Bielefeld
  377. Patrizia Caracciolo, docente di italiano , membro VDIG e redattrice radiofonica di Marburgo
  378. Vitaliano Gemelli Former Member European Parliament
  379. Simone Protti, Düsseldorf
  380. Roberto Cristiani, Senior Business Consultant, Milano
  381. Massimo Grillo, Torino
  382. Manuel Carlo Ranieri, Site Reliability Engineer
  383. Laura Occhialini, docente secondaria 1 grado, Sanremo.
  384. David Bravo, fisico Mission Performance Engineer, industria aerospaziale, Milano-Torino.
  385. Leonardo Di Matteo, Bonn
  386. Stefanie Wöhl, Jean Monnet Chair, University of Applied Sciences BFI Vienna.
  387. Agnès Wisniewski, Strasbourg
  388. Paolo Fai
  389. Reinhold Weitz
  390. Viktoria Lühr, Universität des Saarlandes
  391. Martin Blessing, Landshut
  392. Luigi Pepe universita’ di Ferrara
  393. Hans Dörr, Kirchheimer Forum 2030
  394. Evelyn Giacomazzi, Schwäbisch Hall
  395. Martin Prinoth, Hamburg
  396. Martina Mahlknecht, Hamburg
  397. Ronald Hirte, Weimar
  398. Tobias Kaiser, Kommission für Geschichte des Parlamentarismus und der politischen Parteien, Berlin
  399. Romano Boni, Capannelle, Roma

OpenEdition schlägt Ihnen vor, diesen Beitrag wie folgt zu zitieren:
Massimiliano Livi (8. April 2020). L’urgence sanitaire dans une perspective historique. Lettre ouverte aux gouvernements des pays membres et aux institutions de l’UE. TrIBES. Abgerufen am 8. Oktober 2024 von https://doi.org/10.58079/uxjy

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Eine Antwort

  1. Natalie Petiteau, Avignon Université sagt:
    15. April 2020 um 8:37 Uhr

    Merci pour ce texte que j’approuve

    Antworten

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